Faire avec ce qu’on a sous la main était jusqu’à peu une pratique dictée par la nécessité et non un luxe que l’architecte pouvait se permettre, lorsque budget, programme et maître d’ouvrage alignaient leurs planètes.
Dans ce patrimoine rural du Calvados, les parements sont fabriqués par un mélange de parpaings de grès posés en boutisses et de pavés de silex. La brique complète cet appareillage très décoratif.
On surestime souvent la part qu’occupait la stricte science constructive dans l’apparence de cette architecture vernaculaire. Hommes, et de fait, sensibles aux belles choses, nos prédécesseurs soignaient avec un plaisir évident les parements de leurs demeures. La logique qui domine est celle de la clarté du parti pris, et du flou dans le détail.
Ce savoureux à-peu-près assouplit une maçonnerie dont le dessin très franc aurait pu être un peu « étouffe-chrétien ». Aujourd’hui on observe souvent l’inverse : du flou dans l’idée maîtresse, mais l’exactitude stupide dans la réalisation, ce qui rend les œuvres fades et raides.
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