Seule une pierre dure comme les pierres du Jura rendait possible une telle architecture, non seulement par ses caractéristiques physiques, mais aussi par ses méthodes d’extraction et de taille, ici au cœur de l’expression sensible du bâtiment.

La raideur de cette pierre calcaire et sa résistance à la compression (180 MPa env.) permit à l’architecte d’assembler des éléments de construction à l’échelle du volume d’ensemble. Mieux : les procédés industriels associés au matériau façonnent notre perception de la construction.

Cette pierre extraite par tir de mines, par éclatement des stylolites puis débitée à la scie présente ainsi trois faces différentes : cannelures horizontales, « croûte » et brute de sciage. Le façonnage est parfaitement exclu, à l’exception de certains assemblages, et dans la stricte limite de la nécessité structurelle.

Ainsi, le bâtiment présente un visage varié, mais cohérent. L’architecte y révèle le matériau dans sa vérité la plus intime. En peinture, on appellerait cela un Nu. Comme un clin d’œil, un début de chapiteau ionique, « à l’écorchée » émerge d’un pilier laissé à l’abandon.

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